Le 7 octobre 2023

La vie et la pensée sont en péril, car l’horreur et la barbarie s’y insinuent. Bien des conflits dans le monde dont on ne parle guère ou plus, en témoignent. Mais le 7 octobre, l’insupportable déclenché par le Hamas sur Israël nous a sidéré. Depuis, la bande de Gaza et ses habitants palestiniens sont sous les bombes, cela augmente l’effroi d’un embrasement sans limite. Choc qui rend nécessaire d’écrire. Mais comment écrire dans l’après-coup ? Sinon faire appel à celles et ceux qui tentent de penser l’impensable ?

La psychanalyse s’interroge depuis Freud sur ce qui fait la grandeur de l’homme mais aussi sur ce qui peut causer la haine de l’autre et les violences qu’il lui inflige, qu’il s’inflige, le menant à sa propre destruction. Pour les analystes, un texte de Freud « Pourquoi la guerre » peut nous y aider.

« Si la propension à la guerre est un produit de la pulsion destructrice, il y a donc lieu de faire appel à l’adversaire de ce penchant, à l’éros. Tout ce qui engendre, parmi les hommes, des liens de sentiment doit réagir contre la guerre. [1] »

L’EpSF ne peut qu’entendre la folie meurtrière du monde, et interroger encore et toujours, cette terrible dimension humaine qui ravage chaque sujet. Faisons appel à nos liens sociaux, nos liens d’amitié et de travail, pour lutter contre cette obscurité qui annihile toute pensée et toute élaboration.

Dominique Noël,

Avec la coopération et la réflexion du secrétariat

 

[1] Freud, « Pourquoi la guerre », réponse à A. Einstein.