Archives des colloques

Éclats du fantasme (2019)

« Il n’y a pas d’autre entrée pour le sujet dans le réel que le fantasme. »

C’est pourquoi, sur le fantasme, nos savoirs « supposés » vacillent. Quelle est la nature du fantasme ? Quels rapports y a-t-il entre fantasme inconscient et fantasmes conscients ? La référence au fantasme (inconscient) est-elle une spécificité de la psychanalyse ? Serait-il alors ce que l’analyse, par la cure, peut proposer au sujet pour s’opposer aux discours dominants de la jouissance ?
Freud en fait une réalité psychique. Inconscient, il est cependant « hautement organisé » tel le conscient. Part la plus intime, inavouable du sujet, il est pourtant source de créations en qui d’autres se reconnaissent, pouvant même former communauté.

Le fantasme est fenêtre, écran — imaginaire autre que l’imaginaire du ­­miroir —, il est montage sur lequel se règle le désir du sujet. Il y aura à expliciter l’algorithme lacanien du fantasme liant la division du sujet à un objet qui la cause : $ ◊ a. Plus tard, Lacan fera du fantasme « une phrase avec une structure grammaticale » qui a « la place d’un axiome » pour le sujet, le référant à la jouissance, puis un nœud, enfin une consistance propre. Comment comprendre ?

« La valeur de la psychanalyse est d’opérer sur le fantasme » : comment faisons-nous — dans la névrose, la psychose, la perversion ? Que veut dire la « traversée du fantasme » que Lacan met, en 1964, en point de finitude de la cure ?

Dans le contexte du malaise dans la civilisation, comment situer le fantasme ? Les discours contemporains ne sont pas seulement ceux de l’autonomie individuelle et de la satisfaction sans limite. Ce sont aussi ceux, faisant retour, de la destruction guerrière, de la violence religieuse, des prophéties apocalyptiques. Mondes virtuels, homme augmenté, mort de la planète : fantasmes, ou réel à venir ? Qu’en savons-nous ?

 

  • Olivier Hache : « Tatouage et fantasme »
  • Roland Meyer : « Fantasme ◊ Espace »Françoise Samson : « Le fantasme, écran du souvenir »
  • Marie-Odile Paillette : « Le Christ en amour courtois »
  • Jean-Guy Godin : « Sur l’épaisseur du fantasme »
  • Jean Fortunato : « Fondamental le fantasme ? »
  • Yannis Gkiastas : « Quand le fantasme fait défaut : notes cliniques »
  • Solal Rabinovitch : « Fenêtres opaques du dégel »
  • Chantal Delourme : « Les fantaisies dans un moment du corpus freudien : une notion “théorico-clinique” à la croisée de la chose analytique et de la chose littéraire »
  • Charles Nawawi : « Le fantasme de l’analyste »
  • Christian Centner : « La relation entre fantasme et discours dans leur rapport à la réalité (première approche) »

Texte d’introduction aux thèmes du colloque : cliquer ici.

Réunion de préparation au colloque (textes de référence) : cliquer ici.

Les actes du colloque sont disponibles [ici].

L’étoffe d’un corps (2017)

« Le corps, ça devrait vous épater plus ! », disait Lacan.

En effet que savons-nous de cette énigme vivante et parlante que nous nommons « corps » – qui n’est pas un concept ? Si le corps pulsionnel enveloppe l’objet a et constitue « les tablettes »sur lesquelles écrit l’Autre, comment vient à se placer l’image de soi dans son rapport à l’étoffe du corps ?

De naissance prématuré, modifié par le temps, le corps retourne, suivant le trajet de la pulsion, à l’inanimé et redevient le signifiant que l’Autre y aura écrit et qui s’y était « einverleib », incorporé. Dans cette dépendance de l’Autre, le sujet entretient avec son corps des rapports conflictuels, parfois si difficiles qu’il n’y a même plus accès ou que ses perceptions sont livrées au chaos.

La conversion hystérique a appris à Freud que ce qu’on nomme « corps » n’obéit pas nécessairement aux lois du vivant (anatomie, neurologie, etc.). Freud élabore cet écart entre corps et vivant avec l’érotisation qui transforme l’organisme vivant de l’infans en corps pulsionnel, lieu des affects et du plaisir, lieu aussi de conflit, de jouissance et de symptôme. « Pour jouir, il faut un corps », énonce Lacan. Il se déplace dans son élaboration du corps-image au corps-surface, puis au corps-torique et enfin au corps noué par les trois dimensions, Réel, Symbolique et Imaginaire.

Comment notre pratique éclaire-t-elle ces conceptions du corps, dans une époque marquée par le discours d’une science toujours plus appliquée ? Comment le signifiant opère-t-il sur le corps, réel? Comment pouvons-nous entendre les différentes manières de faire la promotion du corps dans la culture actuelle, qu’il s’agisse de ce « souci » du corps qui pousse à pratiquer chant, danse, yoga, ou à l’inscription de tatouages ou encore à certaines pratiques sexuelles extrêmes, etc. ?

Que nous enseignons les artistes d’hier et d’aujourd’hui quant au corps et ses jouissances ?

Les actes du colloque sont disponibles [ici].

Le corps, cet autre lieu (2016)

« C’est quand même du malaise que quelque part Freud note, du malaise dans la civilisation, que procède toute notre expérience. Ce qu’il y a de frappant c’est que le corps […], à ce malaise, il contribue d’une façon dont nous savons très bien animer – animer si je puis dire- animer les animaux de notre peur. […] De quoi avons-nous peur ? De notre corps. C’est ce que manifeste ce phénomène curieux sur quoi j’ai fait un séminaire toute une année et que j’ai dénommé de l’angoisse. L’angoisse, c’est justement quelque chose qui se situe ailleurs dans notre corps, c’est le sentiment qui surgit de ce soupçon qui nous vient de nous réduire à notre corps. » (J. Lacan, La troisième.)

Analystes et Institutions invitantes Institutions participantes

  • Lucila Anesi Aleph-Escola de Psicanalise (B.H.)
  • Miriam Fabre ATO-Escola de Psicanalise (B.H.)
  • Nélida Halfon Ato Freudiano – E. de Psicanalise (Juiz de Fora)
  • Testimonios (Buenos Aires) École de psychanalyse Sigmund Freud
  • Conversación Analitica (Buenos Aires) Escola Letra Freudiana (R.de Janeiro, S. de Bahia)
  • Territorios (Buenos Aires)

Qu’est-ce qu’une psychanalyse ? (2013)

« Qu’est-ce qu’une psychanalyse ? », telle est la question sur laquelle se penche Lacan, une fois de plus, mais cette fois d’une nouvelle place, d’une « place qui a changé, qui n’est plus tout à fait au dedans, et dont on ne sait pas si elle est au dehors[1] ». Cette question sera au centre de nos réflexions pour définir l’orientation de ce colloque.

Le choix de Lacan d’étudier dans ce séminaire quatre concepts de la psychanalyse (l’inconscient, la répétition, le transfert et la pulsion) qui ont pour lui une fonction « originante » relève moins du souci de présenter « une synthèse que [du] devoir d’éclairer l’abrupt du réel […] du champ légué par Freud à nos soins[2] ». Il s’agit donc avant tout pour lui de rendre compte du réel de l’expérience analytique, enjeu toujours à renouveler pour le psychanalyste dans son acte.

 

Documents préparatoires au colloque : cliquer ici et ici.

Le refoulé originaire, traces et constructions (2012)

Et bien avant d’avoir osé naître,

Je fus une lettre, une ligne de raisin,

– le livre, dont vous rêvez.

Mandelstam

À la limite de l’analyse, le refoulé originaire fait énigme : il participe à la fois du savoir inconscient et d’un trou dans ce savoir. Dans un tout autre registre que le symptôme, des rejetons, des scories, des ratés, des butées, en manifestent la présence, à quoi la cure, comme la spéculation, peuvent donner accès. Un même destin freudien oriente les représentations refoulées, secondaires, et le refoulé originaire, premier : le contre investissement, préconscient, les maintient inconscients. D’où une double question : de quoi leurs rejetons sont-ils la trace ? Comment repérer, derrière le fantasme, la pulsion ?

Tout d’abord, les émergences d’un archaïque, le surgissement d’un perçu d’avant l’entrée dans la parole (le vu, l’entendu, le senti, le flairé) ou d’un affect inouï, n’ouvrent-ils pas un accès au refoulé originaire. Ne peut-on également interroger l’existence de certains ratés du refoulement originaire, qu’indiqueraient la béance d’une jouissance maternelle médusante, le cannibalisme d’une incorporation primitive, ou le désordre d’un pulsionnel cru : ces ratés trouveraient-ils une solution dans l’écriture d’un signifiant, dans l’inscription d’une identification première, dans la construction d’un représentant ?

De nouvelles questions s’ouvrent alors : en fin de cure, dissoudre la nature cristalline du caractère, corriger les processus à l’origine du refoulement, construire des bords au réel d’un savoir qui d’origine est hors de portée du sujet, cela permettrait-il d’écrire – de réécrire – la structure ?

Autant de façons de répondre de l’énigme, là où elle nous convoque.

  • Nils Gascuel : Ouverture
  • Hélène Zarka : « Quand la jouissance maternelle rend l’amour impossible »
  • Élisabeth du Boucher-Lasry : « Émergences de l’archaïque dans la cure : position de l’analyste »
  • Solal Rabinovitch : « S2 ou le poids de la duplicité »
  • Lis Haugaard : « L’incorporation, une forme de refoulement originaire ? »
  • Claude Garneau : « L’enfant Moïse et son double »
  • Dominique Noël : « Eva dans la tourmente »
  • Eduardo Vidal : « La fonction du préconscient dans le refoulement originaire »
  • Françoise Samson : « Sur la margelle du puits »
  • Thierry Longé : « Un obscur souvenir »
  • Guy Lérès : « ”j’avais pourtant pensé”… »
  • Annie Tardits : « Une aussi pure absence ? »
  • Marjolaine Hatzfeld : « L’Urverdrängt, au champ clos du désir »
  • Claudie Frangne : « L’ombilic et le signifiant phobique »
  • Claude Lemérer : « L’alèthosphère, l’angoisse et le psychanalyste »
  • Christian Centner : « Le signifiant originel »
  • Claus Dieter Rath : « Après nouvel examen »
  • Frédérique Saldès : « Fin d’analyse et caractère »
  • Ghislaine Capogna-Bardet : Clôture

Documents préparatoires au colloque : cliquer ici.

Les actes du colloque « Le refoulé originaire, traces et construction » ont été publiés dans un numéro spécial des Carnets disponible ici.

L’experience du savoir (2010)

« La mer s’invente avec la barque » (Nâzim Hikmet)

Pratique de la cure, pratique de l’artiste, pratique scientifique, pratique de la lettre : chacune n’engage-t-elle pas l’expérience d’un bord différent du savoir ?

Le savoir auquel a affaire la pratique psychanalytique ne se saisit que dans l’expérience de la cure. L’éclaire-t-il, cette pratique qui n’a pas besoin d’être éclairée pour opérer, ou bien s’en déduit-il ?

Si nous ne mettons pas à l’horizon un Autre qui sait, d’où le savoir vient-il avant qu’il ne se sache ? Pour interroger l’expérience freudienne du savoir textuel, inconscient, ne faut-il pas s’attacher aux autres bords du savoir : le savoir « référentiel » où la théorie est mise en réserve pour rester soumise aux faits, et le savoir inédit qui attrape le connu par l’inconnu et le visible par l’invisible ?

Point besoin de savoir que l’on sait pour jouir de ce savoir, qu’il soit supposé ou originaire. Mais une faille au cœur du savoir indique que des négations l’affectent ; l’inconsistance de la vérité et l’impossible d’un savoir peuvent affecter le sujet dans son être : à ce point de l’expérience, du savoir peut s’inventer.

Dans les autres champs, art, science ou littérature, le savoir s’invente aussi du réel. Savoir vivant que disperse le réel, il est autre chose qu’un savoir mis en Somme ou distribué en produits de connaissance. De quel réel le savoir psychanalytique vient-il s’inventer ?

  • Jean François : Ouverture
  • Christian Centner : « Apprendre à lire »
  • Marie-Christine Hamon : « Dérives, errances, trouvailles : la liberté des pionniers »
  • Claudie Frangne : « L’invention à la marge : du Freud des Minutes au Saussure des Anagrammes »
  • Charles Nawawi : « Lascia le donne e studia la matematica »
  • Françoise Samson : « Sous la dictée de l’inconscient »
  • Claude Garneau : « La statue et le corps de lettre »
  • Jean-Guy Godin : « Quelques conditions et limites à la praxis psychanalytique »
  • Jean-Baptiste Beaufils : « Le cartouche : une origine muette »
  • Françoise Delbos : « Le style, entre faire savoir et savoir faire : une question d’adresse »
  • André Lacaux : « Expérience littéraire et savoir analytique »
  • Nils Gascuel : « Le savoir de l’œil »
  • Bertrand-François Gérard : « Entre l’art et la science, l’antre du sujet »
  • Annie Tardits : « Ces savoirs qui nous affectent »
  • Eduardo Vidal : « L’inconscient, modes d’existence »
  • Sylvain Gross : « Georges Bataille : de l’expérience intérieure au système du non-savoir »
  • Brigitte Lemérer : « Ce trou qu’on ne peut pas savoir »
  • Solal Rabinovitch : Clôture

Les actes du colloque « L’expérience du savoir » ont été publiés dans un numéro spécial des Carnets disponible au format papier ici.

Œdipe, une énigme moderne (2008)

Les psychanalystes, à la suite de Freud, ont continué d’élaborer la crise œdipienne que traverse l’enfant, crise où convergent les questions de l’identification sexuée, du « mouvement tangentiel vers l’inceste », de la castration symbolique… Il s’agissait d’éclairer aussi comment ce drame structurant pouvait devenir pathogène, « complexe nucléaire des névroses ». Après avoir été objet de scandale, « l’œdipe » a infiltré, voire cautionné, l’idéologie qui couvrait une certaine configuration de la famille. Pendant quelques décennies, les analystes ont paradoxalement trouvé un confort dans cette collusion.

Certains faits sociaux et des changements idéologiques donnent parfois à penser que « l’œdipe » est dépassé : la manipulation technique du réel biologique de la reproduction sexuée, disjointe ainsi de la parenté et de la rencontre charnelle entre partenaires sexuels, la remise en question des identifications sexuées, voire de la différence des sexes…

La fin de la congruence entre l’idéologie œdipienne et la dimension structurante de l’Œdipe peut produire un désarroi et conduire les analystes à le laisser tomber, comme l’enfant devant l’absence de réponse à sa recherche d’un savoir sur le sexuel peut succomber, quelquefois à jamais, à une inhibition de la pensée.

Mais la fin de cette collusion peut être l’occasion de réveiller quelques énigmes du parlêtre que condense Œdipe, énigmes ranimées par ce qui se transforme sous nos yeux et dont nous sommes témoins dans les cures – ainsi l’énigme du corps parlant et sexué.

Les actes du colloque sont disponibles [ici].

Écritures du symptôme dans la cure analytique (2006)

Le symptôme est ce qui vient du réel. Ainsi ce colloque est-il la suite logique de celui de 2004  « L’insistance du réel ».

Le premier mouvement de la cure analytique est une mise en forme des symptômes qui constituent la plainte de ceux qui s’adressent à un analyste. Cette plainte exprime l’impuissance à se conformer à cet être social que le discours courant fait miroiter comme bonheur. Quelque chose se met en travers : le  « pas de rapport sexuel » autour duquel se structure le symptôme comme nœud de signifiants, particulier à chacun. Cette mise en forme consiste en une réduction des symptômes au symptôme, voire, dans le cas où la cure est  « poussée au point qui en figure la finitude » , à son épure que Lacan nomme sinthome.

Qu’est-ce que le symptôme analytique, à quelles théories du symptôme l’analyste se réfère-t-il, comment l’analyste s’y prend-il aujourd’hui pour que  « le réel du symptôme en crève » ? Quel sens peut-on donner à la dernière théorie de Lacan de la fin de l’analyse comme  « identification au symptôme » ? Telles sont quelques unes des questions que nous pose la pratique de la psychanalyse.

La visée de la cure analytique est-elle infléchie par la transformation ultra-libérale du capitalisme, par une modification interne au discours du Maître ? Celles-ci auraient comme conséquence de distendre le lien du sujet au signifiant, de relâcher le rapport du sujet au signifiant, ce dernier perdant ainsi de son impératif. Ce relâchement du symbolique ferait que les signifiants ne sont plus en mesure d’arrimer suffisamment le sujet et de nouer la pulsion, le condamnant à l’errance et à une jouissance mortifère. Notre pratique vérifie-t-elle cette hypothèse ?

L’analyste dépend du réel et vient en tant qu’adresse compléter le symptôme : c’est à la fois la spécificité de sa position et son mode d’opération. L’abolition du sens dans l’équivoque, ressort de l’interprétation, porte sur le signifiant et constitue ce qui peut faire reculer le champ du symptôme, le réduire. En cela l’interprétation est leWitz au sens de Freud.

Quelle place prend dans le repérage de l’analyse et dans la pratique de l’analyste la topologie du nœud borroméen ? Si le mode de présence de l’analyste ne s’appréhende que dans le registre du symbolique, ne mobilise-t-il pas aussi celui de l’imaginaire et celui du réel ?

Les actes du colloque « Écritures du symptôme dans la cure analytique » ont été publiés dans un numéro spécial des Carnets (dernier trimestre 2006) disponible ici : Carnets n° spécial (2006).

L’insistance du réel (2004)

« Tout dépend de si le réel insiste ». Tout quoi ? Notre avenir, celui de la psychanalyse, celui du discours du maître, celui de la « civilisation ». C’est ce qu’avance Lacan en 1974 dans « La troisième ». « Insistance du Réel » renomme le symptôme, qu’il soit analytique ou social, jadis assigné à l’insistance de la vérité dans le symbolique. Ce nouvel abord du réel ainsi introduit par Lacan avec le noeud borroméen à partir de l’expérience analytique, en rupture avec toute position philosophique antérieure, ne contredit pas seulement la bonne marche des choses selon le discours du maître.

En tant que le réel est ce qui ne va pas, il exclut qu’on puisse être « pour », ou que le salut puisse être de le reconnaître et d’y consentir, voie de toutes les sagesses qui n’est pas étrangère au rapport freudien à la réalité. Notre clinique et notre pratique ont-elles pris la mesure de cette nouvelle donne ? Une ironie essentielle marque dès lors la position de l’analyste, assigné à « contrer le réel » du symptôme : la survie de la psychanalyse, elle-même symptôme du réel, dépend de l’insistance du réel. Ainsi du réel l’analyste ne saurait être le partisan, et pourtant il a partie liée avec lui. L’avenir de la psychanalyse, aujourd’hui, on s’en occupe. Le discours du maître du temps de la mondialisation s’emploie à la réduire par mise aux normes de notre avenir de marchés communs. Il serait téméraire de s’en remettre, dans un acte de foi, à la seule insistance du réel pour assurer notre survie. La psychanalyse peut aussi disparaître sans que ce soit pour avoir réussi à  « nous débarrasser du réel » , menace qui n’est pas la plus prochaine. Le symptôme a-t-il changé comme on le dit beaucoup ? Les prophéties de « La troisième » se réalisent sous des formes imprévues.

La religion flambe, mais pas spécialement celle que Lacan dit être « la vraie ». La conjonction du discours de la science et du discours capitaliste déplace les limites du réel biologique dont le chiffrage est au fondement de l’inconscient : la vie, la mort, la reproduction sexuée, l’individu, et les formes sociales où ils se symbolisaient. Comment l’analyste s’y prend-il pour rejoindre la subjectivité de son époque ?

Les actes du colloque sont disponibles [ici].