PARIS

Lire, relire, relier Freud : un astelier

L’attelier, l’astella, désignait en latin, l’éclat de bois, puis à partir du XIVe siècle, il indiquera le « lieu où sont réunis les éclats de bois du charpentier ». C’est aussi l’ensemble des travailleurs qui travaillent dans ce lieu. Mais aussi, en architecture défensive, une excavation où se creuse les fossés qui bordent le lieu d’une communauté d’expérience ou de vie.
Proposer de travailler en astelier ou « a-t-el-lier » de lecture c’est proposer de creuser dans un atelier sans maître, où chacun s’attelant à la lecture, s’autorise à parler de ce qu’il entend dans ce qui se lit/e et faire le pari, à partir de ce travail collectif de faire lien d’école au-delà de l’École peut-être...

Cet atelier s’adresse à quiconque souhaitant y participer et ce, du point où il en en est dans son rapport à la psychanalyse et aux textes freudiens.

Nous avons poursuivi cette année avec la lecture d’Au-delà du principe du plaisir, puis des chapitres « Refoulement » et « Inconscient » dans Métapsychologie. Nous reprendrons là où nous nous sommes arrêté...

L’expérience du poème

« Ta mémoire et tes sens ne seront que la nourriture de l’impulsion créatrice » (Rimbaud, Les Illuminations). Parfois les poèmes parlent de cette expérience.
Un savoir y est mis en oeuvre qui concerne lalangue. Si « l’inconscient est un savoir, un savoir-faire avec lalangue » (Lacan), la poésie aussi.
Mais c’est aussi un certain usage du « sentir » et des cinq sens, du pulsionnel, de la mémoire, voire de l’attention – comme le soulignent O. Mandelstam et P. Celan.
De tout cela le poème témoigne.

Les poèmes de Mandelstam – entre autres – parlent de poésie, de genèse du poème et de son expérience. Nous prendrons appui en particulier sur certains de ses poèmes et sur l’Entretien sur Dante, qui reprend et explicite son dire sur la création poétique et la nature du poème.