« Nous admettons que la vie psychique est la fonction d’un appareil auquel nous attribuons une extension spatiale et que nous supposons formé de plusieurs parties. Nous nous le figurons ainsi comme une sorte de télescope, de microscope ou quelque chose de ce genre[1]. »

Ce constat, resté partiellement énigmatique, borne la découverte de Sigmund Freud, de ses premiers à ses ultimes écrits. Jacques Lacan, depuis ses travaux sur le stade du miroir, proposera de figurer cet appareil par le schéma optique.

À nous de revisiter cette année la conception, le maniement et l’efficience dans l’écoute clinique de cet outil propre à rendre compte de « l’aventure originelle par où l’homme fait pour la première fois l’expérience qu’il se voit, se réfléchit et se conçoit autre qu’il n’est[2] ».

[1] S. Freud, Abrégé de psychanalyse, PUF, Paris, 1949.
[2] J. Lacan, Le Séminaire, livre I, Les écrits techniques de Freud, Paris, Seuil, 1975, p. 94.