Le Groupe d’Études Textuel, qui a maintenant 14 années de travail, continue la lecture du Séminaire IX de Lacan «L’Identification». Ce groupe est semi-fermé.
Issu à l’origine d’une discussion entre des membres de La Lettre lacanienne et de l’EpSF, il s’est poursuivi durant toute la durée des confinements par Zoom, et se continue depuis lors par vidéo-conférence, plusieurs participants n’habitant pas Paris, et même étant pour certains à l’étranger.
Il est maintenant composé de façon stable d’une quinzaine de personnes qui, pour la plupart, ne se revendique d’aucune école ou association lacanienne précise.
Nous en sommes arrivés à la moitié environ.
C’est dire que la lecture est extrêmement lente.
Le choix qui la fonde consiste à éviter d’apporter des réponses à partir de ce que l’on croit déjà savoir, mais au contraire à exposer dans les termes de chacun ce qu’il ne comprend pas.
Les découvertes collectives qui s’en suivent sont une sorte d’innovation de sens.
Peut-être s’agit-il ainsi d’adjoindre à ce que l’enseignement de Lacan apporte à ...

Les théories de l’ego, de la conscience et du moi à travers les siècles, n’ont pas les mêmes fonctions ni les mêmes valeurs que celles de la théorie analytique bien que cette dernière les prolonge.

Du point de vue psychologique et moral, le moi des théories classiques est très connecté à la mémoire de la conscience et de ses sensations. Dans la psychanalyse, au vu de ce qu’elle ajoute aux théories classiques, le moi a une valeur fonctionnelle différente et la conscience y est donnée comme illusoire.

Pour Lacan, tout ce qu’a écrit Freud et particulièrement après 1920 a pour but de rétablir la perspective exacte de l’excentricité du sujet par rapport au moi. Il compare la découverte freudienne à la révolution copernicienne tant la relation de l’homme à lui-même a changé d’éclairage.

Cette année nous commencerons par interroger, à travers les textes freudiens et lacaniens, le clivage du moi dans les psychoses et les perversions.