LE HAVRE

Lettre en souffrance, souffrance de la lettre

Freud avance que le rêve se déchiffre comme un rébus, comme l’écriture des hiéroglyphiques. L’expérience analytique serait donc un travail de lecture de l’inconscient.
Lacan interroge dans un premier temps la question du déchiffrage à partir du rêve de Freud « l’injection faite à Irma », il lit ce rêve d’angoisse d’où se détache CH3 comme une opération de chiffrage bordant le réel de la castration. La lettre comme formation de l’inconscient peut être aussi rébus, lapsus, mot d’esprit ou bien symptôme. Chaque mode particulier d’expression de la lettre nous indique une de ses spécificités, par exemple le lapsus déroute la parole, le symptôme oriente la vie du sujet.
Ainsi dans la lecture qu’il fait de : « La lettre volée » d’Edgar Poe, nous verrons comment Lacan donne à la lettre un pouvoir dont on ignore la nature, comment cette lettre porteuse d’un message transforme chaque protagoniste. Le sujet est déterminé par la lettre mais il y est aveugle.
Lacan propose la lettre comme étant la barre de la rature, comme rupture ...